In the wake of massive if somewhat confused contestation, Education Minister Xavier Darcos' reform of the lycée has been delayed for a year to allow time for reflection, coordination and communication.
This, no matter how one spins it, is not a success.
So President Sarkozy has named additional heavyweights to the project, including Richard Descoings, the director of Science Po, one of the best and, recently, most innovate schools in the country.
Le Monde interviewed Monsieur Descoings, who said that all options will be considered in order to increase diversity in recruiting students. (read article here).
Extract:
Richard Descoings : "On redémarre de zéro" sur la réforme du lycée
slaube : Que pensez-vous de la réforme des lycées que proposait Xavier Darcos et qui est maintenant au moins en attente de vos résultats ?
Richard Descoings : Je pense que si Xavier Darcos a jugé au mois de décembre nécessaire de retirer son projet, c'est moins à cause du contenu de celui-ci que parce qu'une partie des lycéens avait eu le sentiment de n'être pas associée à son élaboration. Mon rôle n'est pas de juger du contenu de telle ou telle phase, mais d'adopter une méthode de travail qui parte de l'écoute, de la concertation, et qui aille vers la conciliation.
JeanPhi_Doho : Comment se fait-il, selon vous, que cette concertation n'ait pas été faite ou ait été mal faite ?
Richard Descoings : La concertation a été pratiquée au niveau national, comme cela se fait toujours dans tous les départements ministériels, et notamment à l'éducation nationale. Mais visiblement, cela ne suffit pas. Et cela ne suffit pas peut-être parce que la grande différence entre décembre 2008 et juin 2008, c'est que tout le monde a découvert en même temps que la crise financière devenait une crise économique, et que, alors qu'on croyait le chômage durablement en baisse, notamment en France, il y a eu pendant l'été et pendant l'automne 2008 une rupture d'une gravité jusque-là inconnue de la croissance, et même, plus largement, du fonctionnement des économies développées.
Quand on est lycéen aujourd'hui, quand on est parent d'enfants et d'adolescents aujourd'hui et qu'on voit toutes les annonces de plans sociaux, de renoncement au recrutement dans les entreprises, de remontée brutale du chômage, comment ne pas se sentir directement et personnellement inquiet ? Donc plus que jamais la concertation et la délibération en commun sur le lycée, c'est-à-dire sur deux jeunes sur trois, et leur avenir, sont essentielles.
Areski : Chacun sait que les syndicats lycéens (FIDL, UNL, UNI-Lycée, SUD-Lycéens) et les institutions lycéennes "démocratiques" (CAVL, CNVL) ne sont absolument pas représentatifs des lycéens. Pourtant, ce sont toujours eux qui sont pris comme interlocuteur par les ministres et commissions qui se succèdent. Dans la réforme du lycée que vous préparez, comment ferez-vous pour impliquer directement les lycéens dans sa préparation ?
Richard Descoings : Les organisations lycéennes se sont exprimées, elles ont mobilisé autour d'elles des lycéens. Il faut les entendre, mais il faut aussi donner la parole à celles et ceux qui ne se sont pas encore exprimés et qui pourtant chacune et chacun, ont des choses à dire. Les lycéens, bien sûr, mais bien sûr aussi leur famille, les professeurs, les équipes de direction, et puis les élus, bref, tous ceux qui ont de l'intérêt pour la réussite du lycée, et donc des lycéens.